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Marie Thérèse Desnier
Marie Thérèse Desnier (dite Marie) est le troisième et dernier enfant de Claude et de Marie Pannetier. Elle est née à Glénat le 28 octobre 1897. Sa mère meurt malheureusement de maladie le 22 août 1898, laissant trois orphelins en bas âge : son frère Irénée a tout juste 7 ans et Auguste 3. Il est donc probable que l'éducation des trois enfants ait été assurée par leur père Claude, largement aidé par les deux grand-mères, et notamment Jeanne Landon, veuve depuis 20 ans, qui devait habiter dans la même maison.
Vous trouverez ci-après l'acte de naissance de Marie Thérèse
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Marie avait presque 13 ans au moment du déclenchement de la guerre, en 1914. Elle a vu mourir son frère Irénée presque immédiatement, puisque ce dernier est porté disparu le 25 août à Rozelieures. Après la mobilisation de son deuxième frère Auguste en décembre 1914 on imagine aisément qu'elle a du abandonner l'école pour aider son père aux travaux de la ferme familiale.
Nous ne disposons malheureusement pas de lettres de Marie à ses frères pendant cette période ; par contre vous pouvez en trouver quelques-unes qui lui sont adressées par Auguste dans la correspondance de ce dernier, que vous retrouverez dans les pages suivantes : «janvier-1915-hopital-c25926212». D'ailleurs souvent il lui reproche de ne pas écrire assez ...
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Je ne résiste pas au plaisir de replacer ci-dessous deux lettres que vous avez déjà pu voir dans les correspondances relatives à Auguste Desnier à la fin de la guerre. Elles émanent de F Sauret, ami de Claude Desnier, habitant Montcel, le village d'Auguste Espagnol, l'ami d'Auguste. La première lettre nous rappelle comment on pouvait se rencontrer à l'époque, quand on n'habitait pas au même endroit.
La deuxième ... ou comment on pouvait surveiller à distance les fréquentations d'une jeune fille.
De cette lettre je comprends qu'Auguste Espagnol va se marier bientôt, qu'Auguste Desnier viendra à son mariage, et qu'à cette occasion F Sauret pourra lui parler plus en détail du garçon qui convoite sa sœur (à moins que ce ne soit l'inverse). Sauf si F Sauret et Claude Desnier ont pu se voir avant.
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Nous allons donc considérer que l'homme "de la montagne" auquel il est fait référence dans la lettre précédente est Pierre Champeyroux, né le 12 juillet 1898 à Teilhède (Puy-de-Dôme). De l'état de cultivateur, il réside à Charbonnières-les Vieilles (Puy-de-Dôme) lors de son incorporation. Il est le fils de Jean-Baptiste et de Marguerite Brun, mariés le 21 février 1897 à Teilhède.
Vous trouverez ci-après son acte de naissance :
Ainsi que le montre son registre matricule figurant ci-dessous, Pierre Champeyroux est engagé volontaire le 25 janvier 1917 et affecté au 113ème régiment d'artillerie lourde ; il sera réformé temporairement dès le 3 octobre 1919 par la commission ad'hoc de Clermont-Ferrand. Cette réforme sera confirmée plusieurs fois pour atteindre un taux d'invalidité de 35% pour "séquelles d'intoxication par gaz - sclérose du sommet droit".
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Marie Desnier et Pierre Champeyroux se marient le 3 juin 1920, ils auront deux enfants : Marguerite Odette Aimée née le 1er avril 1921 et Marcel Jean le 9 mars 1924.
Pierre meurt à Charbonnières-les-Vieilles des suites de la guerre le 24 avril 1927.
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Nous disposons d'un seul portrait de Marie et Pierre Champeyroux, issu de la photo de mariage d'Auguste Desnier et Marcelle Allias.
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