Le plus ancien membre de la famille Pannetier que j'ai retrouvé à ce jour remonte au début du XVIIIe siècle : il s'appelle François et a épousé à Saint-Beauzire Philippa Michit (Michits, Michy) née dans ce village de Limagne vers 1687. Elle y est décédée le 5 avril 1749, à l'âge de 62 ans, ainsi que l'indique son acte de décès figurant ci-après.

Son mari François et deux de ses fils, Denis et Jean, ont assisté à son inhumation.

Ce François Pannetier était laboureur à Saint-Beauzire où il est mort le 17 janvier 1768, et inhumé le 18. Je connais 5 enfants à ce couple, tous nés à Saint-Beauzire :

- Anne née le 08 février 1720 ;

- Amable né le 12 décembre 1721 ;

- Denis né le 22 septembre 1723, laboureur, décédé à Saint-Beauzire le 13 mars 1769 à 45 ans, après s'être marié deux fois : le 26 février 1748 avec Gabrielle Brousse, puis le 8 janvier 1754 avec Dreue Gouigou ;

- Antoinette née le 8 septembre 1729 ;

- Jean né le 24 octobre 1734. Laboureur comme son père et son frère Denis il épouse le 15 novembre 1757 à Chappes Benoîte Randane, née le 9 novembre 1738 dans ce même village. Voilà leur acte de mariage

Jean Pannetier (ou Panetier, l'orthographe est loin d'être figée à cette époque) décède à Saint-Beauzire le 7 juin 1766 à l'âge de seulement 31 ans.

 Il avait toutefois eu le temps d'avoir 4 enfants avec son épouse, tous nés à Saint-Beauzire

- François né le 4 janvier 1759, épouse à Chappes le 30 janvier 1787 Antoinette Paris.

- Gabriel né le 19 juin 1760, épouse à Chappes le 22 janvier 1782 Anne Paris. C'est la sœur d'Antoinette Paris (ou Pary) , épouse de son frère François. 

- Denis né le 16 avril 1762.

- Antoinette née le 5 mars 1764, épouse à Chappes le 22 janvier 1782 Antoine Pheridet.

On relève que les trois mariages connus se sont passés à Chappes, et que Gabriel et Antoinette se sont mariés le même jour. Par ailleurs lors du décès de Jean Pannetier, sa veuve Benoîte Randane avait tout juste 28 ans, elle s'est donc remariée le 7 juin 1768 à Saint-Beauzire avec Amable Chalus, dont elle aura 5 autres enfants

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Nous nous intéressons maintenant au couple Gabriel Panetier - Anne Paris, laboureur établi à Chappes. Je leur connais 3 enfants, tous nés dans cette commune. 

- Antoine né le 29 août 1790

- Marie née le 6 avril 1795 (17 germinal An III)

- Anne née le 15 septembre 1798 (29 fructidor An VI), d'après les indications figurant sur son acte de mariage. Nous ne disposons pas de son acte de naissance.

Les frère et sœur Antoine et Anne se marient le même jour 22 septembre 1813 à Chappes avec les soeur et  frère Arnaud, Agnès avec Antoine et Jean avec Anne. Les Arnaud sont originaires de Chavaroux, commune voisine où Antoine et Agnès vont s'installer.

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J'ai trouvé un seul enfant au couple Antoine Pannetier - Agnès Arnaud, mais il peut y en avoir d'autres. Le cas échéant je vous en ferai part.

Jean Pannetier est né le 18 novembre 1816 à Chavaroux. Son acte de naissance figure ci-après 

Jean Pannetier effectue au cours de sa jeunesse une grande migration, puisqu'il vient épouser à Artonne le 18 octobre 1837 Bonnette Pourcher (ou Pourchier), âgée de 16 ans. A noter que François, le père de Bonnette, né le 13/02/1779 à Chaptuzat, a épousé le 04/05/1819 à Artonne Françoise Desnier, née à Artonne le 08/11/1790. Cette Françoise fait partie de la famille Desnier dont nous avons déjà longuement parlé par ailleurs !!!

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Le couple Jean Pannetier - Bonnette Pourcher semble avoir eu un peu de mal à s'établir, si l'on en juge par leur parcours : Jean est né à Chavaroux alors que son père venait de Chappes, et leurs enfants sont nés dans des communes différentes. Je leur connais 3 enfants :

- Antoine né le 9 février 1840 à Riom, au Marais, comme l'indique son acte de naissance ci-après.

Son père Jean était alors cultivateur à Riom, au lieudit Le Marais. 
Antoine épouse le 2 juin 1868 à Arconsat Annette Brissay, originaire de cette commune du Forez. C'est la dernière commune du Puy-de-Dôme avant la Loire, à côté de Chabreloche et près de Saint-Rémy-sur-Durolle. Leur acte de mariage figure ci-après :

Le couple est semble-t-il venu ensuite s'installer à Artonne, puisque Antoine est mort le 19 avril 1914 à Glénat. Par ailleurs je ne leur ai pas trouvé de descendance.

- Marie ou Amélie née le 07/04/1842 à Riom, section du Marais, comme son frère Antoine.

Elle se marie à Artonne le 11/02/1862 avec François Parret, marchand de bestiaux.

François Parret est né à Saint-Myon le 21/04/1838

Il meurt à Saint-Myon le 15/08/1869, à l'âge de 31 ans.

Sa veuve lui survit jusqu'au 20/01/1908. Elle porte à son décès le prénom d'Amélie, alors qu'elle s'appelait Marie à sa naissance et à son mariage.

Elle ne s'est apparemment pas remariée, et je ne connais pas d'enfant à ce couple.

- Mathias né le 3 novembre 1844 à Chappes, où son père est alors agriculteur

Mathias est l'ancêtre que nous connaissons déjà, il va épouser le 26 février 1867 à Artonne Jeanne Daurut, avec la descendance que nous retrouverons à la page suivante.

Pour une meilleure compréhension je joins ci-après la dernière partie de l'arbre généalogique des Pannetier. On y voit nettement qu'ils n'avaient pas de terres "à eux" ! ils ont visiblement passé leur temps à en chercher, passant au fil des générations de Saint-Beauzire à Chappes et Chavaroux, avant d'arriver à Artonne où ils se sont établis à la fin du XIXe siècle.

Pour lire la suite des aventures de Mathias Pannetier, c'est ici «mathias-pannetier»

Jean Pannetier, troisième enfant de Mathias et de Jeanne Daurut, est né à Glénat le 15 novembre 1874.

Comme son frère il a changé son prénom de baptême par celui de Joseph. C'est par exemple sous ce prénom qu'il va déclarer avec son frère Emile le décès de sa sœur Marie le 22/06/1898.

Nous l'appellerons donc dorénavant Joseph.

Joseph Pannetier épouse le 13 décembre 1898 à Chaptuzat (Puy-de-Dôme) Marie Thérèse Lebourg, née le 6 août 1875 à Bens, commune de Chaptuzat.

Je leur connais deux enfants : 

- un garçon né sans vie à Glénat le 4 novembre 1899, comme l'indique le document suivant

 - une fille, Lydie Marie Olympe, née à Glénat le 22 novembre 1900

[Mise à jour du 05/01/2024] - Cette dernière se marie à Artonne le 23/02/1922 avec Antoine Senoge, né le 24/03/1889 à Vensat dont il est originaire. Le couple s'installe dans cette commune où Antoine est agriculteur. Lydie Marie Olympe décède à Vensat le 10 avril 1954 à 53 ans, ainsi que cela figure sur son acte de naissance. Antoine décède à Riom le 06/08/1959

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Thérèse est décédée le 13 août 1955 à Glénat à 80 ans, et Joseph le 22 mai 1961 à 86 ans. Ils sont inhumés dans le caveau familial.

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Joseph n'est connu de l'autorité militaire que sous son prénom officiel, ainsi que l'atteste son registre matricule.

D'abord dispensé par le conseil de révision "frère au service", Joseph est parti isolément comme 2ème classe au 105e RI le 12 novembre 1895, et est envoyé en disponibilité le 22 septembre 1896.

Il a effectué plusieurs périodes d'exercices au 105e RI du 26 août au 22 septembre 1901 puis du 21 mars au 17 avril 1904 ; enfin au 97e RIT (régiment d'infanterie territoriale) du 1er au 9 juin 1910.

Il est mobilisé le 13 août 1914, probablement au 97e RIT.

Il est placé en congé illimité de démobilisation le 3 janvier 1919.

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Joseph est donc bien l'oncle auquel Auguste Desnier fait référence dans nombre de ses lettres à son père, notamment en Champagne pendant l'année 1915. Ils se sont côtoyés sans jamais pouvoir se rencontrer.

Emile Pannetier et Marthe Lebourg ont eu trois enfants :

• Jean François Ephrem est né le 3 mai 1900 à Chaptuzat, à Bens comme l'indique son acte de naissance.
  

  

• Agriculteur et célibataire il a vécu et travaillé à Glénat, dans la maison familiale située en contrebas de la maison Desnier. Il est mort en 1969.
  
  Le registre matricule d'Ephrem ci-dessous indique que ce dernier a effectué son service militaire au 60e RI entre le 15 mars 1920 et le 4 mars 1922. Il a été rappelé le 26/08/1939 pendant la drôle de guerre avant d'être affecté le 5 avril 1940 à la base aérienne de Cazaux dans les Landes. Je me souviens l'avoir entendu dire qu'il était trop jeune pour avoir participé à la Grande Guerre, mais qu'il avait participé à la suivante dans l'aviation.
  

  
  
  
  
  
  
  

• Marie Lydie Alice née à Glénat le 31 mai 1902.
  

  

  
  Comme cela figure sur son acte de naissance, elle épouse à Artonne le 10 avril 1923 Jean-Baptiste Pouzadoux.
  On retrouve un article sur ce dernier dans la revue "Limagne Nord" N°31 de janvier 2015 éditée par l'Association Initiatives et Idées à Artonne. Ce numéro est intitulé "Les enfants d'Artonne dans la Grande Guerre".
  

  
  Toujours grâce à la revue nous avons même une photo de J-B Pouzadoux :
  
  
  
  
  

• Marie-Thérèse, née en 1911 à Glénat et décédée en 1990.
  

  

  
  Elle épousa Marcel Rellier, de Rochepradière  (St Hippolyte), dont elle eut un fils, Jean, né en 1937.

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Nous disposons d'une photographie des deux sœurs Pannetier en compagnie d'Auguste Desnier et de sa sœur Marie

Auguste est au centre avec sa sœur Marie en noir, à gauche Marie Lydie, à droite Marie-Thérèse

Quintien Pannetier, deuxième enfant de Mathias et de Jeanne Daurut, est né à Glénat le 3 septembre 1872.

Bien qu'étant doté du seul prénom de Quintien à sa naissance comme l'atteste l'acte ci-dessus, il semble avoir adopté le prénom d'usage d'Emile. C'est ainsi qu'il va déclarer avec son frère le décès de sa sœur Marie le 22/06/1898 sous le prénom d'Emile.

Nous l'appellerons donc dorénavant Emile.

Emile Pannetier épouse le 13 décembre 1898 à Chaptuzat (Puy-de-Dôme) Marie Marthe Lebourg, née le 13 décembre 1879 à Bens, commune de Chaptuzat.

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Emile est mort le 7 avril 1939 à Glénat. Il est probablement inhumé dans le caveau familial, même si son nom n'y figure pas. Son épouse Marthe est décédée le 6 mai 1972 à Glénat, elle est inhumée dans le caveau familial.

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Sur sa fiche matricule figurant ci-après on peut noter qu'Emile est connu de l'autorité militaire sous le prénom de Quintien, le seul qui soit officiel.

Il a effectué son service militaire au 121e RI (régiment d'infanterie) à compter du 14 novembre1893 ; nommé 1ère classe le 11 août 1894, il est placé en disponibilité le 22 septembre 1896.

Dans la réserve il a effectué deux périodes d'entraînement au 105e RI, du 24 août au 13 septembre 1899 puis du 24 février au 23 mars 1902.

Il a été mobilisé le 1er août 1914 (il a alors 42 ans), au service de garde des voies de communication, jusqu'au 15 octobre 1914.

Il passe ensuite au 100e régiment d'infanterie territoriale le 25 octobre 1915, puis au 1er régiment du Génie le 19 juillet 1917.

 Emile a été placé en congé illimité de démobilisation le 7 janvier 1919

L'histoire des frères Pannetier me semble originale à plusieurs titres : voilà donc deux frères nés le premier le 03/09/1872, l'autre le 15/11/1874. Ils ont tout juste deux ans d'écart. Tous deux ont un seul prénom à l'état civil. Et les deux vont en changer : Quintien devient Emile, Jean devient Joseph. Pour quelle raison ? Etait-ce fréquent à cette époque ? La question reste posée.

Les deux frères vont épouser à Chaptuzat le même jour, le 13 décembre 1898 les deux sœurs Lebourg, originaires de Chaptuzat, plus précisément de Bens. Pour ceux qui connaissent la région, avouez qu'ils ne sont pas allés les chercher trop loin, leurs futures femmes !!! Pour la petite histoire chacune des sœurs a retenu comme prénom d'usage son deuxième prénom le premier étant Marie pour les deux. Voilà donc Emile marié à Marthe (la plus jeune) et Joseph à Thérèse.

Après leur mariage les deux ménages continuent à occuper à Glénat l'ensemble immobilier de la famille, Emile et les siens dans la maison principale, et Joseph et sa famille dans la maison en contrebas, près de l'ancienne tour.

A la déclaration de la guerre en août 1914 les deux frères ont été mobilisés pour la durée de cette dernière, malgré leur âge (Joseph, le plus jeune avait 40 ans), même s'ils ne semblent pas avoir été en première ligne pendant cette période. En tout cas Joseph n'était pas loin du front si on en croit les lettres d'Auguste.

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Pour ma part je me souviens de Joseph, vieillard veuf et solitaire lorsque j'étais enfant (il est mort en 1961 à 86 ans), mais je n'ai pas de souvenir de sa femme Thérèse, décédée en 1955. Je me souviens aussi de Marthe, la mère d'Ephrem, morte en 1972 à 92 ans. Elle aura survécu 3 ans à son fils ...

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 La concorde qui semble avoir régné entre les familles des deux frères continue puisque ces dernières partagent le même caveau au cimetière d'Artonne.